Mes écrits d'une vie

J’écris, j’écris et le monde change
J’écris et tout devient beau, tout devient beau
Ma douleur de vivre, ma peur
Tout se confond, je survole la rue Laval, je survole Montréal
Je suis un jet d’eau qui transmet la vie
Mais qui veut de moi
Qui veut de ma joie
Qui veut de ma douleur
C’est le règne du rire amer et de la rage
De se savoir poète et l’objet du mépris,
De se savoir un cœur et de n’être compris
Que par les clairs de lune et les grands soirs d’orage !
(Extrait de Nelligan, l’opéra romantique)1

Cet extrait de l’opéra Nelligan que j’ai vu passer à la télé au début des années 90 m’a complètement bouleversé. Je pleure chaque fois que je réécoute cet extrait sur ma playlist. Et je chante ses paroles chaque fois que je parle de ma « douleur de vivre » ou de « ma peur ». C’est devenu une inside joke avec ma femme, si on dit l’un de ses mots clés, on part la chanson à haute voix. Étrangement, ça me fait rire à ce moment-là, et le mal-être disparaît. La puissance des mots, associés ou pas à la musique, m’étonnera toujours. Ils m’aident à passer d’un état à un autre, à me centrer sur mon ressenti ou fuir dans mon imaginaire, au gré de mes besoins, de mon épanouissement ou de ma survie. Écrire, comme dessiner, jouer sur scène ou même chanter à tue-tête, a toujours été thérapeutique pour moi.

Ah, l’état qui m’habite
Chaque fois que je prends la plume
Ah, l’exaltation
La certitude, le doute
La certitude que quelque chose se passe en moi,
Et que tout à l’heure, je pourrai mettre en mots.
L’encrier ouvert, la page blanche
Et moi fou d’inquiétude.
Fou d’exaltation.
Ma main qui dessine des lettres, des mots, des vers.
La joie d’écrire,
C’est la vie,
C’est ma vie. 1

J’adore particulièrement cet extrait parce qu’il exprime bien ce qu’on peut ressentir quand on s’installe pour écrire, dessiner, créer. Peu importe notre talent, l’expérience est souvent exaltante. Et cette exaltation est communicative. Mes poils se dressent quand je réécoute Nelligan et je ne peux qu’admirer les artistes qui y sont associés, en commençant par Nelligan lui-même, Michel Tremblay et André Gagnon.

J’ai écrit mon crédo
J’ai livré mon crédo
Et on m’a écouté
J’existe, J’existais, maman, maman
J’existe, J’existais, maman, maman
J’existe
Je suis poète
J’étais poète
Et je mourrai…
Fou. 1

 

J’invente des histoires depuis mon tout jeune âge, en jouant avec des figurines ou n’importe quel objet pouvant stimuler mon imagination. Je me souviens m’être enregistré sur cassette audio TDK, mais toutes ces œuvres éphémères n’ont pas survécu au passage du temps. Un peu avant l’adolescence, je me suis mis à matérialiser ces histoires par écrit, d’abord sous la forme de contes et de BD. Adolescent, j'ai commencé à écrire mon journal intime, et je n’ai plus jamais arrêté d’écrire depuis.

Vous trouverez ci-dessous, la liste de tous mes textes (du moins ceux que j’ai le temps d’éditer pour ce site) en ordre alphabétique de leur titre. Entre parenthèses, j’indiquerai pour chacun : l'année de création, le type (conte, poème, nouvelle, roman, BD, essai, travail scolaire, opinion, bio – autobiographique – etc.) et, parfois, le thème (psy – psychologie – anxiété, actualité, histoire, art, etc.). Chacun des titres vous amènera à l’article de ce site qui le présente (le premier article qui en parle si le texte est divisé en plusieurs articles).


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Notes, références et légendes des figures (numérotées de haut en bas)

Fig. 1 : José en train de lire le texte et d’écrire des commentaires sur celui-ci, lors de sa première assistance à la mise en scène pour la pièce Amazonia.com. Café-théâtre de Chambly, été 2012. Photographe inconnu.

1 : Différents extraits de Nelligan, l’opéra romantique (version de 1990) / Musique d’André Gagnon / Livret de Michel Tremblay / Mise en scène d’André Brassard / Extraits chantés par Yves Soutière et Michel Comeau (Émile jeune et Émile vieux) / Autres membres de la distribution : Jim Corcoran, Louise Forestier, Renée Claude, Daniel Jean, Marie-Jo Thério. Disponible sur YouTube.  https://www.youtube.com/watch?v=92dury_P__Q#:~:text=L'ann%C3%A9e%201990%20voit%20la,Jean%2C%20Marie%2DJo%20Th%C3%A9rio.

 

 

 

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