Petit prince sur fraise volante. Arbre mort qui prend vie au gré du vent. Tempête entre le chaud et le froid. Contraste du blanc sur des fonds colorés. Corps décomposés ou multipliés. Hommes et femmes objets. Dragon et princesse. Aigle et chatte. Poupée et bilboquet.
Depuis toujours, je suis fasciné par les relations homme-femme, la complexité de l'identité humaine, les multiples facettes d'une même personne… Et particulièrement la place de l'HOMME et son utilité dans l'univers... de la femme.
Homme castré qui ne sait plus comment plaire à la FEMME déesse, toute puissante, grande, musclée, belle, intelligente, sensuelle, pornographique, capable de donner la vie, terre-à-terre et bien enracinée dans la réalité, avec la tête dans les nuages qui pointe dans toutes les directions, des lèvres charnues et gourmandes, des mains en contrôle et des pieds dont lui, n'arrive même pas à la cheville… (voir: «Le complexe de la castration»)
Comment l'HOMME en perte d'identité masculine peut-il choisir entre le rose et le bleu, la madone et la pute, la mère et l'enfant, le coït ou le cunnilingus, les yeux ou les mamelons… ? Doit-il la morceler pour aimer chacune de ses parties ? Doit-il se décomposer lui-même pour ne lui plaire qu'en partie ? Le tout est-il l'égal de la somme de ses parties ? La force d'une chaîne n'est-elle égale qu'à la résistance de son maillon le plus faible ?
À travers les images mentales obsédantes que je transpose surtout sur du papier, du carton ou du bois que je pyrograve, ou tache d'encre, d'acrylique, d'aquarelle ou de carbone, je ne réponds pas à toutes ces questions, je dessine le questionnement qui revient inlassablement…
En espérant voir passer l'homme d'aujourd'hui de la "minusculité" à la MASCULINITÉ…